NinaBumo's avatar
NinaBumo

June 16, 2025

56
Johann Sebastian Bach

Dans la vingtaine, j’aimais écouter de la musique classique. Un jour, alors que je voyageais avec ma mère dans une région du Japon appelée « San’in » ce qui signifie littéralement « l’ombre des montagnes » , nous nous sommes laissées emporter par les visites touristiques et avons largement dépassé l’heure prévue pour rejoindre notre prochaine destination. Il nous restait alors 400 km à parcourir en voiture.
La nuit était déjà tombée, et nous avons pris l’autoroute en direction de notre destination. Fidèle à son nom, la région de San’in, entourée de montagnes, est traversée par une route jalonnée d’une multitude de longs tunnels. Comme je n’avais pas l’habitude de conduire sur de longues distances, et encore moins à grande vitesse, je tenais le volant avec un mélange d’inquiétude, de peur et de tension.
Ma mère a choisi un CD à écouter, et nous avons commencé par du Mozart. Mais ses mélodies légères et bondissantes ne correspondaient pas à mon état d’esprit du moment, alors nous avons rapidement changé pour un autre CD. Haendel, avec sa musique brillante et élégante, ne convenait pas non plus.
Puis, nous avons mis Bach. Et là, j’ai ressenti une sensation étrange. Peu à peu, mes peurs et mes tensions se sont apaisées. Mais plus encore, je sentais naître en moi une concentration nouvelle, un calme profond, et même une impression d’immensité, comme si l’univers s’ouvrait devant moi.
Et d’ailleurs, mon pianiste préféré, c’est Glenn Gould. Son interprétation de Bach est tout simplement magnifique.
La musique peut-elle, parfois, agir comme un véritable anxiolytique pour l’esprit ?

Corrections

DanQuand j'avais la vingtaine, j’aimais écouter de la musique classique.

Plus naturel

Un jour, alors que je voyageais avec ma mère dans une région du Japon appelée « San’in » ce qui signifie littéralement « l’ombre des montagnes » , nous nous sommes laissées emporter par les visites touristiques et avons largement dépassé l’heure prévue pour rejoindre notre prochaine destination.

Il nous restait alors 400 km à parcourir en voiture.

La nuit était déjà tombée, et nous avons pris l’autoroute en direction de notre destination.

Fidèle à son nom, la région de San’in, entourée de montagnes, est traversée par une route jalonnée d’une multitude de longs tunnels.

Comme je n’avais pas l’habitude de conduire sur de longues distances, et encore moins à grande vitesse, je tenais le volant avec un mélange d’inquiétude, de peur et de tension.

Ma mère a choisi un CD à écouter, et nous avons commencé par du Mozart.

Mais ses mélodies légères et bondissantes ne correspondaient pas à mon état d’esprit du moment, alors nous avons rapidement changé pour un autre CD.

Haendel, avec sa musique brillante et élégante, ne convenait pas non plus.

Puis, nous avons mis (du) Bach.

« DU Bach », si vous le souhaitez, selon la même logique que « DU Mozart »

Et là, j’ai ressenti une sensation étrange.

Peu à peu, mes peurs et mes tensions se sont apaisées.

Mais plus encore, je sentais naître en moi une concentration nouvelle, un calme profond, et même une impression d’immensité, comme si l’univers s’ouvrait devant moi.

Le terme « sentiment océanique » (qui vient de la psychanalyse à la base) serait ici je pense très adapté : le sentiment d'immensité, comme si toute l'ampleur et la beauté de l'univers étaient contenues en vous en un instant, l'impression de faire corps avec l'infini !

Et d’ailleurs, mon pianiste préféré, c’est Glenn Gould.

Son interprétation de Bach est tout simplement magnifique.

La musique peut-elle, parfois, agir comme un véritable anxiolytique pour l’esprit ?

Feedback

J'adore Bach également ! Je trouve que d'une manière générale, la musique européenne de la fin de la Renaissance et de l'époque baroque est un véritable âge d'or musical. Il a vu naître tellement de chefs-d'œuvre incomparables ! Des musiques tellement belles, profondes, spirituelles, pleines d'émotion, de spontanéité, et pourtant composées avec une telle rigueur mathématique... C'est vraiment dur de faire mieux ! Ce genre de musique m'a plus convaincu de l'existence de Dieu que tous les textes religieux, croyez-moi !

En revanche, je ne suis pas amateur de Glenn Gould : il jouait Bach de la main gauche ! Certains disent que c'est précisément ça qui fait la force de son interprétation, mais pour ma part, je considère que c'est manquer l'essentiel. Enfin, tous les goûts sont dans la nature, comme on dit !

Allez, un petit cadeau, un compositeur français que vous connaissez peut-être... Si vous ne le connaissez pas, la découverte sera totale ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez => https://www.youtube.com/watch?v=QpvY52H2nUU&list=RDQpvY52H2nUU&start_radio=1

NinaBumo's avatar
NinaBumo

June 17, 2025

56

Dans ⇒ Quand j'avais : Cela m’a rappelé que vous m’aviez déjà corrigée exactement sur la même erreur… La prochaine fois, je ne me tromperai pas, j’en suis sûre !
« DU Bach » : Oups, c’était une petite inattention de ma part.
« sentiment océanique » : C’est exactement ce que j’ai ressenti ! Je ne savais pas que cela avait été analysé en psychologie !
Je me souviens encore très clairement de ce moment où, en écoutant Bach, j’ai eu l’impression de percevoir l’univers en moi.
Mais… comment se fait-il que vous sachiez tant de choses ? Vous êtes décidément un véritable génie !

Merci infiniment pour ce merveilleux cadeau. De retour chez moi, j'ai écouté cette musique tout en recopiant dans mon carnet les notes de mon journal du jour. Je ne connaissais pas ce compositeur ; sans doute parce que je ne connais que les œuvres les plus célèbres. Retrouver la musique classique après si longtemps m’a profondément apaisée, jusque dans les recoins les plus silencieux de mon cœur.
À mes yeux, le plus grand charme de la musique classique réside dans les silences, les “intervalles” pleins de sens. C’est sans doute vrai pour bien des choses : nous sommes spontanément attirés par ce qui bouge, ce qui fait du bruit, mais ce qui donne réellement de la valeur à ce mouvement, c’est peut-être ce vide, cet espace, cette absence. Dans notre époque saturée de bruit, il me semble que cultiver cette sensibilité devient presque impossible…
Je n’ai pas encore écouté tous les morceaux du lien que vous m’avez envoyé, mais pour l’instant, celui qui commence à 1:10:53 est mon préféré.Les accords de violoncelle sont d’une délicatesse exquise, et je les adore. La mélodie m’a donné l’impression d’être baignée dans une lumière douce filtrant à travers les feuillages, ou encore d’entendre le gazouillis d’oiseaux entre les branches… C’était une sensation d’être enveloppée de tendresse. J’aime aussi beaucoup le morceau qui commence à 2:43:31. La manière dont la musique se modifie peu à peu, comme si quelque chose s’approchait lentement mais sûrement, m’a serré le cœur d’émotion.
Le temps, à cette époque-là, devait s’écouler d’une manière inimaginablement lente pour nous : doucement, calmement, presque sans bruit.Peut-être que ce que les hommes appellent « Dieu », c’est en réalité l’univers. Et cet univers réside en chacun de nous. Mais nos pensées, nos émotions, troublent cette clarté originelle, et quand nous perdons ce lien, l’angoisse naît. En écoutant la musique de Bach, une musique dans laquelle l’univers semble s’exprimer dans toute sa perfection, les gens retrouvaient peut-être, même fugacement, l’univers en eux-mêmes…

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Monsieur_Elephant

June 17, 2025

157

Oui c'est de la viole de gambe, qui était de la musique de chambre, donc jouée dans un cadre intimiste, avec deux ou trois auditeurs, dans une atmosphère calme et reposée. C'est certain que le temps devait passer plus lentement à l'époque ; ou peut-être est-ce le nôtre qui passe trop vite ? :-)
Vous avez entièrement raison, la beauté d'un morceau réside autant dans ses notes que dans ses silences ; ce sont eux qui permettent à la mélodie s'exprimer puis de se développer, comme une terre permet à des graines de pousser.

Ravi que cette découverte ait été enrichissante pour vous et que vous appréciiez ce genre de musique !

Mais ses mélodies légères et bondissantes ne correspondaient pas à mon état d’esprit du moment, alors nous avons rapidement changé pour un autre CD.


This sentence has been marked as perfect!

Haendel, avec sa musique brillante et élégante, ne convenait pas non plus.


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Johann Sebastian Bach


Dans la vingtaine, j’aimais écouter de la musique classique.


DanQuand j'avais la vingtaine, j’aimais écouter de la musique classique.

Plus naturel

Un jour, alors que je voyageais avec ma mère dans une région du Japon appelée « San’in » ce qui signifie littéralement « l’ombre des montagnes » , nous nous sommes laissées emporter par les visites touristiques et avons largement dépassé l’heure prévue pour rejoindre notre prochaine destination.


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Il nous restait alors 400 km à parcourir en voiture.


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La nuit était déjà tombée, et nous avons pris l’autoroute en direction de notre destination.


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Fidèle à son nom, la région de San’in, entourée de montagnes, est traversée par une route jalonnée d’une multitude de longs tunnels.


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Comme je n’avais pas l’habitude de conduire sur de longues distances, et encore moins à grande vitesse, je tenais le volant avec un mélange d’inquiétude, de peur et de tension.


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Ma mère a choisi un CD à écouter, et nous avons commencé par du Mozart.


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Puis, nous avons mis Bach.


Puis, nous avons mis (du) Bach.

« DU Bach », si vous le souhaitez, selon la même logique que « DU Mozart »

Et là, j’ai ressenti une sensation étrange.


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Peu à peu, mes peurs et mes tensions se sont apaisées.


This sentence has been marked as perfect!

Mais plus encore, je sentais naître en moi une concentration nouvelle, un calme profond, et même une impression d’immensité, comme si l’univers s’ouvrait devant moi.


Mais plus encore, je sentais naître en moi une concentration nouvelle, un calme profond, et même une impression d’immensité, comme si l’univers s’ouvrait devant moi.

Le terme « sentiment océanique » (qui vient de la psychanalyse à la base) serait ici je pense très adapté : le sentiment d'immensité, comme si toute l'ampleur et la beauté de l'univers étaient contenues en vous en un instant, l'impression de faire corps avec l'infini !

Et d’ailleurs, mon pianiste préféré, c’est Glenn Gould.


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Son interprétation de Bach est tout simplement magnifique.


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La musique peut-elle, parfois, agir comme un véritable anxiolytique pour l’esprit ?


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